lundi 2 mars 2009

Camping (... enfin presque)

Ok, voici pour vous l'histoire du camping au bord de la rivière...


Je poussais mon vélo dans un sentier de sable mou qui donne sur une grande plage qui définie la longue rivière bleue. Dans la noirceur, j'apercevais seulement la lumière du vélo de Geneviève et celle du tandem un peu plus loin derrière. Chacun de nos pas faisant lever une quantité incroyable de poussière, nous avions du mal à respirer. Il était tard, nos estomacs criaient famine et demain, une grosse journée de vélo nous attendait afin de se rapprocher de Vientiane, la capitale du Laos. Cela faisait déjà 9 jours que nous roulions sans journée de repos et la fatigue commençait réellement à se faire sentir. Peu importe, une soirée de camping entre amis nous motivera toujours!

Pendant que Geneviève et Romina montaient les tentes au bord de la rivière, Francesco commença le souper et je m'occupai de ramasser du bois pour le feu. Le menu de ce soir: riz aux légumes traditionnel et pâtes aux tomates et courgettes! Il faut mettre en évidence les talents culinaire de nos amis qui ont des fortes racines italiennes!

Les tentes montées, nos lits préparés, nous dégustions notre repas au bord du feu lorsque nous nous retrouvons encerclés de lumière. Des lampes qui pointent dans notre direction! ''Ehh merde, de la visite...'' Une dizaine de personnes armées de AK-47 s'amusaient de nous voir manger en plein air. Faisant le tour de notre matériel, ils ont vite compris que nous comptions bien y passer la nuit.

Nous étions venus ici en amis et nous comptions bien leur faire comprendre. Les seules armes que nous possédions étaient trois pauvres couteaux suisses qui ont du mal à couper une carotte en deux! Nous avons donc offert à celui qui semblait être le chef de la gang de partager notre repas avec lui. Les présentations faites, nous comprenions maintenant que nous avions affaire aux policiers de la régions. Seulement, en ces lieux perdus, le port de l'uniforme semblait facultatif. Un détail, vous conviendrez! Profitant d'un temps mort dans la discussion, le chef pris un air sérieux et nous fît comprendre que ce n'était pas possible pour nous de rester à cet endroit. Il nous expliqua que le camping est une activité dangereuse. Que les Laossiens sont des gens mauvais. Que des monstres allaient venir pendant la nuit nous assommer avec des haches géantes. Et d'autres histoires abracadabrantes... Wow! Les explications ri-di-cules sortaient tout droit d'un film de science fiction! Pas étonnant que le sport national du Laos soit désormais la télévision!

Ranger tout le matériel et partir trouver un endroit sécuritaire (lire touristique) où dormir prendrait certainement une heure et nous couperait sec le plaisir d'une soirée de camping au bord du feu en bonne compagnie. Je me rappelai alors que dans tout bon pays corrompu, une peu d'argent règle la majorité des problèmes! Pour quelques dollars, nous avons donc offert à ces messieurs armés jusqu'aux dents de protéger notre campement pendant la nuit. Peu de chance... je ne sais pas, mais nous essuyons un refus. Possiblement que la corruption ne s'applique pas lorsqu'elle est exercée au profil du touriste. Ou peut-être qu'ils étaient trop nombreux pour s'avouer corrompus. Finalement, au lieu de sortir ma guitare et pousser quelques blues de feu de camp, j'ai du plier bagages avec les autres... triste fin!

Tard dans la nuit, nous avons trouvé un petit hôtel qui nous accommoda. Le propriétaire, voyant notre situation, flaira la bonne affaire. Il nous proposa des chambres hors de prix. Geneviève, hors d'elle, lui mima nos aventures de la soirée. Comment les policiers nous ont obligés à venir ici. Comment nous refusions de payer ce prix pour dormir à un endroit où nous ne voulions pas être.

Je ne crois pas que le propriétaire ait compris quelque chose à notre histoire, mais il nous fît quand même un rabais vu l'incroyable performance de Geneviève! Personnellement, j'étais aussi daccord avec lui, c'était du mime digne des plus grands théâtre!

4 commentaires:

  1. Grosses mitraillettes, petites quéquettes!

    - Phrase de la semaine au Québec -

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  2. Allo vous autres !
    Quoi, pas d'accomodements raisonnables dans ce pays ?
    Faudrait leur montrer :)on est bon la dedans.

    Bonne route

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  3. J'ai toujours dit que si on appelle ça des "quart" de police c'est parce que les 3/4 sont des bandits
    POP

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  4. Ah bah vous croyiez quand même que ça allait se faire tranquillou bilou tout ça ! :)

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