samedi 27 décembre 2008
Thaïlande, la fin d'une aventure...
3 cyclistes. 3 Français. Tour du monde en 1 an. Ils sont fous ces Français! Nous envions rien de leur aventure, car ils ont un agenda plus chargé qu'un entrepreneur chinois. Sans même nous apercevoir de l'autre côté de la rue, ils sont passés, têtes baissées. Nous avons fait demi-tour pour les rattraper!
Nos attentes pour la suite sont bien réduites, car nous savons que la route qui nous sépare du Cambodge est, contrairement à ce qu'on pensait, bien loin de la mer et elle ne présente que bien peu d'attraits. Allons-y! A l'autre bout, des vacances nous attendent! Nous coupons dans les terres pour sortir de l'éternelle autoroute que nous avons sillonnée depuis près d'une semaine maintenant. Pour moi, avoir peu d'attente rime avec beaucoup de surprises. Notre sortie de route nous dirigea vers des terrains agricoles fascinants. La proximité de la mer se fait désormais sentir par la nourriture qui est servie. Désormais, le poulet s'est changé en fruits de mer, à notre grande satisfaction!
La Thaïlande propose plusieurs sites extraordinaires pour les touristes venus passé quelque jours. Parmi ceux-ci, on compte Koh Chang, une petite Ile des plus paradisiaque. Sur cette Ile, plages et montagnes s'affrontent pour former un terrain de jeu exceptionnel, idéal pour des vacances. Nous laissons donc les vélos sur la terre ferme et traversons en bateau pour y passer quelques jours. Enfourchant maintenant une moto, nous nous enfonçons dans une jungle vierge pour y passer une semaine dans une hute près de Long Beach, une plage bien protégée du tourisme sauvage. Treehouse guest house porte bien son nom car les huttes sont dispersés au milieu de la forêt, donnant l'illusion de solitude. Sans vouloir faire de mauvais jeux de mots, le Tree House est un endroit très roots. Ici, le toit des huttes est en bananiers et on utilise les plus vieux moustiquaires du monde: les toiles d'araignées! Le soir, couchés dans nos hamacs, il n'est pas rare que des insectes de la taille d'un oiseau viennent nous visiter! Nous avons goûté à plusieurs types d'insectes en Thaïlande, mais jamais je n'aurais croqué dans celles-ci!
La plage est celle d'une carte postale. Ajoutez-y de l'eau, du vent dans les cheveux et le parfum d'une brise marine bien chaude! Lorsque le soleil tombe, nous apercevons le coucher de soleil du haut de notre balcon de notre habitation bien rustique. On démarre ensuite la petite génératrice afin d'alimenter le radio qui nous balance des rythmes reggae. Les voyageurs se rassemblent dans cette ambiance pour une partie de la nuit chaude.
Différentes origines, différentes expériences, mais une même passion: le voyage. Des gens colorés, parfois marginaux, parfois réservés, qui basent leur vie sur une ouverture d'esprit hors du commun. Comme devant une assiette de fruits ou on a hâte de tout goûter, j'avais cette envie d'entendre tous les histoires...
En gros, nous avons fait de belles rencontres, mais l'une d'entre elles m'a particulièrement marqué. La hutte voisine à la nôtre abritait une jeune Hollandais qui voyage plusieurs mois afin de décrire et dessiner les paysages qu'on photographie souvent trop rapidement. Remarquez notre comportement de touriste, lorsque nous passons dans un décor qui nous plaît. L'instant de 2-3 clics de caméra numérique et nous filons vers la prochaine photo. Peut-être que nous, occidentaux, avons intégré la notion ''d'être pressés'' au concept du tourisme? Avons-nous mal compris? Dessiner au lieu de photographier me parrait une idée géniale. Notre voisin artiste le fait avec brio et chaque page tournée dans son livre nous fait vivre des émotions qui seraient difficilement exprimés par une bonne photo. J'ai cette tendance à vouloir tout expérimenter. L'idée me paraît intéressante. Pourquoi ne pas m'initier au dessin? A suivre...
Soirée de Noël que nous passons sur notre île, au bord d'un feu sur notre plage perdue. Soirée exceptionnelle passée bonne compagnie. Guitares, djembes et didgeridoos s'animent devant les flammes! Tout le monde participe!
Le retour de Koh Chang se fait sans grande motivation. C'est avec une mini gueule de bois que nous retournons, en bateau, à Trat, où nous avons laissé nos vélos. De retour sur la route... dans 2 jours nous serons au Cambodge, nos visas thaïlandais étant expirés.
Fin de la Thaïlande, voici les détails techniques (pour les ingénieurs - salut Denis!) du séjour :
Nb jours: 31
Nb jours roulés: 19
distance parcourue: 1450 km
km/jour: 47 km / jour roulés: 76
1 chute de Pierre / 2 chutes de Geneviève
0 crevaison
Bris de la chaîne de Pierre
Frein de Pierre collé - (je suis gentleman)
Pédale de Pierre qui grince
Nuits camping / chez l'habitant: 13
Nuits hotel/auberge/guest house/hute: 17
Nuits a dormir dans un bordel : 0
Douleurs chroniques:
Petits doigts de Pierre
Estomac de Geneviève
Eau bue : 150 litres
Eau suée: 150 litres
Nombre de douches: on économise l'eau!
vendredi 26 décembre 2008
Bangkok
Enfin, nous sommes près de la destination finale, Khao San, dans le cartier Bang Lamp Phu, le coin très touristique de Bangkok. Dans les guides de voyages, on décrit l'endroit comme un arrêt pour la majorité des backpackers. Nous tournons sur cette rue. Impossible de la parcourrir en vélo, car il y a trop de gens! Trop de touristes! En marchant avec nos vélos, nous croisons un deux autres Français, frère et soeur; Sébastien et Charlotte, arrivant du Cambodge à vélo. Nous sympatisons un peu sur le coin de la rue, attirant le regard des curieux. En nous installant à la même auberge que ces deux nouveaux amis, nous venions certainement de nous trouver deux compagnons pour attaquer l'apéro le lendemain! Sawadee guest house, des petites dames très sympathiques et, içi, nous pouvons enfin parler anglais! Flânage dans les rues touristiques, on boit quelques bières et pour le première fois depuis notre arrivée on se fait achaller pour acheter des trucs inutiles! Nous sommes maintenant en terrain ultra touristique!
Nous avons visité le plus gros marché de Bangkok, le week-end market. Impossible de ne pas se perdre et impossible de trouver ce que tu cherches vraiment. Il y a tout, mais rien en même temps!!! Problème pour Pierre et moi, difficile de trouver des vêtements, car nous ne sommes pas la grandeur "normale"des Thaïs. Nous avons aussi visité le China town avec un tuk tuk, petit taxi à trois roues. Deal: le transport est gratuit. Il faut seulement s'arrêter dans des boutiques touristiques et faire semblant d'être intéressé par la marchandise. En échange, le taxi reçoit des coupons échangeables par de l'essence. Premier arrêt: un tailleur de vestons. Nous rentrons dans la boutique et jouons la comédie. Il y a un moment ou je croyais que Pierre voulait en vraiment un complet... bon comédien!
Apéro avec Sébastien et Charlotte, la bière coule à flot et elle coute presque rien! Serge, un loufoque gaillard, se joint à nous. La soirée se réchauffe tranquilement jusqu'à 10h, ou nous nous faisons mettre à la porte de l'appartement ou nous achetions nos consommations. Il y a un petit stand de soupe ou le petit monsieur travaille depuis 40 ans en face. Il est renommé pour faire une des meilleures soupes de Bangkok. Vers minuit, le cuisinier annonce qu'il paye sa tournée. Il sert du whisky à tout le monde, soit environ 6-7 personnes. Il continue a travailler juqu'au petite heure du matin et on a bien picolé avec lui. Après quatre bouteilles de whisky, plusieurs soupes et des chips au sushis, nous voilà bien satisfaits!
Rencontre de Gilles-Phillipe. Nous étions supossé l'appeler vers la fin de l'après-midi. Pierre et moi avons plutôt décidés de se rendre à son hôtel pour lui faire une surprise. En marchant sur la rue, quelqu'un nous appel: Gilles-Phillipe! On a passé une belle soirée avec lui! Nous sommes maintenant au courant des nouvelles du Québec et du Canada, car Gilles est toujours à l'affût des nouvelles, n'importe ou il est dans le monde. Ce fût plaisant de le rencontrer puisqu' il est maintenant bon connaisseur de l'Asie. Il nous a bien informé et conseillé sur plusieurs sujets. On se sentait presque au Québec avec lui :) Sa rencontre fut brève puisqu'il reprenait un avion le lendemain matin.
1000 km déjà!
Dans le Nord de la Thaïlande, on pouvait se permettre de rouler sur l'heure du midi, car la chaleur n'étais pas trop étouffante. Maintenant, plus on descend vers le sud de la Thailande, plus l'heure de la sieste s'étire! Impossible de rouler entre 12h00 et 14h30... on brûle! Pierre commence à se faire passer pour un locale avec ses bras noirs. Moi, je joue entre le rouge et le brun pâle! Notre vitesse de croisière est très variable selon la période de la journée et des montagnes. 20Km/h est généralement notre moyenne. Je suis celle qui gère la cadance :) En fin de journées, la vitesse augmente souvent avec la hâte d'arriver. Le Nord se caractérisait par des merveilleux paysages et des montagnes. Notre approche de Bangkok se fait en douceur sur 500km d'autoroutes. Augmentation du trafic, paysages plus monotones, nous avons hâte d'arriver! Toutefois, les accotements des routes de Thaïlande offrent suffisamment d'espace pour mobilettes et cyclistes.
Je dois avouer que nous avons eu mal au corps! Les douleurs variaient selon la distance parcourue; particulièrement pour moi. Mollet crampé, irritation des fesses, estomac qui refuse la nourriture locale, rouler tous les jours n'a rien à voir avec rouler pour aller au boulot! Pierre, pour sa part, a pris un énorme coup de chaleur et ses deux petits doigt sont engourdies depuis le début du voyage. Nous sommes des très bons partenaires de voyage et pour tout ceux qui s'inquiètent, Pierre prend bien soin de moi:) Nous avons fait 1000km en 11 jours... sans trop de repos. Maintenant, on va se la couler douce à Bangkok. Repos bien merité!
jeudi 18 décembre 2008
Fête au village
Tout frais, tout neuf, nous étions prêt pour d,autres aventures!
- Geneviève, ouvre bien les yeux et les oreilles!
Sur notre carte, pas de villes en vue, donc pas d'hôtel non plus. Ça s'annonce bien!
Le soleil se couche sur Khnau Woralaksaburi, ville qui aura probablement connu son nombre maximum de touristes cette année, soit 2! Dans ce genre d'endroit, il faut user de débrouillardise pour manger, dormir et combler tout autre besoin! Nous voilà donc installés à l'intersection principale du village comme deux squeegees. Nous offrons des sourires à quiconque voudra nous héberger pour la nuit! Faire de l'auto-stop peut parfois donner un sentiment étrange. Demander un lit aux voitures qui passent donne le même feeling, mais amplifié par dis! Peu importe, le timing n'était pas bon, nous essuyons que des refus. Nous continuons donc notre route.
... Quand soudain une voiture insiste bien fort sur le klaxon. Elle fait demi-tour pour nous rejoindre. Deux jeunes femmes se dirigent vers nous pour nous inviter. Victoire! Nous les suivons; eux en voiture, nous en vélos, jusqu'à une école privée qui est aussi leur maison. Nous rencontrons toute la famille: le grand-père, souriant malgré le peu de dents qui lui reste, est manager de l'école. Le père, plutôt effacé, est le directeur. La femme, très intéressée par Geneviève est enseignante tandis que les oncles sont désignés concierges. Toute la famille vit dans cette petite école qu'ils nous décrivent avec fierté. Ici encore, l'anglais est presque inutile, mais nous maîtrisons maintenant mieux le langage des signes!
D'après ce que nous comprenons, il se passe quelque chose de spécial au village. Nous voulons voir! Nous sautons dans la boîte du pick-up accompagné du reste de la famille. Nous roulon dans la nuit poussiéreuse et humide, cheveux au vent. Sentiment de liberté. La jeune fille de la famille conduit devant.
Une fête foraine organisée par les chinois de la province. Dans le stationnement, une vingtaine de voiture modifiées crachent du hip hop thaïlandais audible à 10 km à la ronde. Autour, des jeunes, casquettes sur le côté et lunettes de soleil en pleine nuit, sont hypnotisés par une fille presque nue qui danse sur le capot d'une voiture à néons. Allons voir plus loin...
Trois scènes qui se font face sur lesquels jouent 3 styles de musique différents: traditionnel, rock et dance. Au centre de la fête, c'est la cacophonie la plus totale. Accompagnés par les voitures modifiées, les 3 scènes font un vacarmes qui ressemble à celui d'une scie à chaîne. Personne ne semble s'en plaindre. Nous nous dirigeons vers les tables de jeux et nous installons pour une partie de bingo thaï! Si le jeu parait simple à la base, je vous jure qu'en Thaï c'est bien différent. Nos chances de gagner sont bien minimes, car nous comprenons seulement 2 chiffre sur 3! Mais bon, nous sommes bon perdants et je suis allé me défoulé en lançant des fléchettes sur des ballons. Ici, les ballons sont gonflés à la bouche par des gens et remplacés à la main. Un dur métier... dangereux!
Pendant que les filles vont danser, nous nous installons entre hommes pour vider quelques Leo et manger des insectes. Il en fallait peu. L'oncle supporte mal l'alcool. Il me radote vite ses histoires de gars saoul:
-You strong. You wife beautiful. You very happy. She angel...
Histoires qu'il me fait tourner en boucle jusqu'à la fin de la soirée. Soirée termniée lorsque les filles se sont rendent compte de l'état avancé de l'oncle...
Avant de partir, la famille nous offre de passer quelques jours à l'école, question de donner quelques cours d'Anglais. Mais il faut rouler... Gilles-Philippe nous attend à Bangkok!
samedi 13 décembre 2008
L'homme occido-oriental
dimanche 7 décembre 2008
Nam-Tôk
30 Novembre 2008
Nous roulons donc vers le Sud sans trop de plan précis. Nous apprenons à conduire nos bécanes qui font maintenant le poid d'une moto. Les premiers coups de pédales font osciller notre guidon et nous font presque visiter les fossés! Nous nous demandons comment nous pourrons tenir ce rodéo aussi longtemps. Même après quelques heures, nos bêtes ne semblent pas se laisser contrôler comme on le voudrait.
65 km au compteur, nous appercevons une affiche qui indique l'entrée d'une caverne sur notre gauche. Combien loin? Pas indiqué...
- On d'y va?
- Ben kin!
Nous pédalons maintenant au pied d'une impressionnante montagne sans jamais penser que nous allions avoir à la monter. Deux baba bobo (fous en Thai)! Tandis que le soleil descendait bien bas, nous étions en route vers le sommet. Nous nous enfonçons alors dans une jungle épaisse qui tapisse les 15 km de montée et nous croisons que 2 cabanes! Notre première journée de vélo sera probablement couronnée d'une première nuit de camping, nous le savions. A cette heure, il était peut probable que nous puissions visiter la caverne. Peu importe, nous irons demain! A 7 km/h la route semble sétirer à l'infinie et nous n'avons toujours pas de trace de cette maudite caverne!
Fin de la route... et un sentier étroit et sombre qui se dessine dans la forêt tropicale. Nous l'attaquerons demain! Le temps de se féliciter de notre première journée, 4 chiots viennent à notre rencontre, suivis de leur maître. L'homme s'avance, bambou bourré de tabac au bec, et nous offre à dormir. C'est ce que nous comprenons lorsqu'il couche ses deux mains sur sa joue. Yé!
Nous faisons la connaissance de ce solitaire des montagnes qui nous allume un feu et nous offre à manger. Nous entammons ensuite une longue conversation en Thai. Résumé de la conversation après 1 heure: Nous venons du Canada et nous aimons les bananes! Ici, l'anglais ne mène nul part et chaque explication ressemble à une partie de Cranium ou il faut utiliser le mime.
Nous dormons ensuite sur des feuilles de bananiers recouvertes d'un toit formé par des feuilles séchées. En Thailande, les feuilles de certains arbres sont tellement grosses qu'elles font un vacarme quand elles tombent au sol. Notre nuit dans la montagne fût froide et humide. Tandis que la nuit nous glace le sang. Le jour nous offre des 35 degrés à l'ombre. Je dois avouer que ces écarts de température mettent à rude épreuve le thermostat interne de Geneviève!
Le lendemain, nous avons visité la fameuse caverne prenant pour guide le plus courrageux des 4 chiots. Après 15 minutes dans les profondeurs, le chien se met à avoir peur! Après 30 minutes, Geneviève commence à avoir peur. Après 45 minutes, tout le monde a la chienne (surtout le chien!!) et nous rebroussons chemin!
vendredi 5 décembre 2008
Bienvenue en Thaïlande!
Nouveau point de départ: Chiang Mai. Cité qui se décrit bien en un mot: touristique. Au centre de la ville, 9 bâtiments sur 10 sont destinés à servir les voyageurs en quête d'aventures, de massages, de pizzas et même de sex... Les Phalangs (étrangers), passent par centaine dans les rues en exposant des vêtement très à la mode. Dans cette ville, le touriste qui se respecte, doit arborer ses plus beaux habits de hippy.
Gen et moi sommes sur la même longueur d'onde; il faut sortir des sentiers battus. Nous laissons donc tomber le Lonely Planet et nous nous dirigeons vers des auberges de fonds de ruelles. Draps bien agencés avec les murs jaunis, douches froides et toilettes puantes sont au rendez-vous. Nous sommes heureux! D'autant plus que grâce à ces trous à rats, nous économisons près de 1$ la nuit chaque; une aubaine quoi! :)
Nous passons donc près de 2 jours a visiter les temples et à entrer chez certaines familles pour y découvrir leurs talents culinaires. Assis dans leur salon, nous dégustons un sauté de légumes et un riz frit au curry digne d'un grand restaurant. Les gens nous regarde manger et sont fiers de nous voire nous régaler. Hors des sentiers battus, la barrière de la langue est haute mais notre pouce en l'air pour décrire notre appréciation semble se faire comprendre et se traduit par de grands sourires.
Après 2 jours dans cette ville, l'heure sonne pour nous. Il est grand temps de prendre la route! Pour célébrer notre départ, nous convenons qu'il est de mise d'aller remplir et vider quelques verres de Chang, cette bière locale... Soirée mémorable sur le toit d'un édifice. Pour atteindre ce bar, il faut grimper échelles et escaliers, traverser tunnels et passerelles sombres. Une fois rendu, nous pouvons apercevoir les montagnes qui nous entourent.
-LES MONTAGNES!
Nous l'avons crié au même moment.
Une Chang, deux Chang, trois Chang, nous étions K.O. La bière nous donna une solide gueule de bois au réveil, avant de prendre la route avec nos vélos déjà assemblés.
PS: Geneviève, ou sont les Tylenols?!
mardi 2 décembre 2008
L'aventure commence!!!
Nous imaginons qu'elles ont du glisser de notre sacoche lors de notre course vers le transfert. Nous tenons absolument a nos cartes. Pierre retourne donc faire le trajet inverse pour les retracer. Il aborde tout le monde, des concierges au gérant de Américain Airline. Il va même jusqu'a regarder dans tous les wagons du "airtrain". Malheureusement, nous devons nous rendre a l'évidence...nous avons perdu nos cartes de vélo!
Pendant les recherches de Pierre, je vais m'obstiner avec les hauts dirigeants de China Airlines sur les coûts supplémentaires payés pour les vélos. Après de longues discussions avec le gérant, il fait sortir une des boîtes de la soute a bagages..."OVERSIZE". Nous sommes déçus. Le gérant décide, en échange, de nous donner des bonnes places pour le vol de 20h car ils nous trouvaient "courageux" et était impressionné par notre plan de voyage. Affamé, nous embarquons dans un avion a 2 étages et attendons le repas qui ne vient jamais...tout le monde dort! De plus, les télévisions sont fermées car nous étions sur un vol de nuit... une nuit de 20h c'est long! Heureusement que nous avons dormi quelques heures durant les 2 vols.
Nous atterrissons dans la nuit en Alaska. Anchorage; ville enneigée au milieu du désert artique. Le nuit tombée, nous avons pu apercevoir et ressentir l'isolement de cette destination. Nous étions maintenant en retard de quelques heures. Nous commencons a nous inquiété de rater notre transfert entre Taiwan et Bangkok. C'est alors qu'on apprend que l'aéroport de Bangkok est fermé et que nous allons séjourner a Taiwan en attendant le réouverture de celle-ci. Hôtel et buffet payés, on s'en pleint pas trop:) Nous avons repris nos heures de sommeil manqués et visité quelques monastères remarquables par leur grandeur.
Ainsi, nous avons fait la connaissance de Pierre et Diane, un couple québécois qui voyage en Asie depuis 1982. Ces voyageurs d'un certain âge, adeptes de la simplicité volontaire, vivent avec un budget limité impressionnant. Pierre, vrai connaisseur de l'Asie, nous décrit le continent avec un flot de mots interminable. A l'hôtel, nous avons aussi rencontré Étienne de Montréal qui venait en Asie pour 2 mois. Il en n'était pas a première visite en Asie, car il avait pris la "fâcheuse habitude" de s'offrir 6 mois de vacances chaque 2 ans. Étienne est un homme qui vit a 100%, il ne rate aucune opportunité de profiter du night life, même avec un énorme décalage horaire!
Donc, après une journée complète et une nuit en Taiwan, on nous informe que le vol 833 pour Bangkok est détournée vers Chiang Mai, en Thailand. Située a 900km de Bangkok, Chiang Mai sera donc le nouveau point de départ de notre long périple!
Sans Domicile Fixe
''ClaaaCKK'' Le bruit de la porte de mon appartement qui se referme derrière moi me donne des frissons dans le dos. A ce moment précis, je me retrouve sans addresse. Le début de la vie de routard, teintée d'un étrange sentiment d'insécurité et de liberté. Pour le moment, je ne saurais dire quel sentiment est le plus fort. Marchant dans les rues de Québec pour un dernière fois, mon IPod passe des chansons qui soufflent des réponses a certaines de mes questions.
- ...I Think I'm just happy... - Nirvana.
Quelque fois, j'imagine une complicité entre moi et mon lecteur mp3! Parfois, on se comprend!
Et le 25 Novembre arrive enfin. - Bonne Fête Annie!! - Nous voila a l'aéroport avec nos 225 lbs de bagages. Certains cyclistes anglophones nous avaient prévenus: voyager en avion avec des vélos ''is a real pain in the ass''. Notre expérience fût toute différente. En enregistrant le tout au comptoir d'Americain Arilines, tout se passe bien pour nos fesses, mais c'est le porte-feuilles qui écoppe! Il nous coûtera vraisemblablement le prix d'un vélo neuf pour voler avec nos montures! Geneviève convient qu'il faut lâcher prise, mais je grince quand même des dents puisqu'on devait, normalement, transporter nos vélos gratuitement.
Les roues de l'avion quittent le sol enneigé du Québec. Vous allez nous manquer! Nos péripéties ne font que commencer!