mardi 27 mai 2008

Apparente Solitude

Un petit poème en prose que j'ai écrit il y a quelque mois ! Je suis retombé là-dessus et je l'ai trouvé intéressant au point de vouloir le partager :

Les étoiles sont lourdes ce soir
Pour qui brillent-elles si fort?
Par chance la lune me tient
loin de la réalité
Tant de chemins empruntés
Et la peur... Et la peur


Il faut choisir.
L'apparence d'une solitude
ou seulement l'apparence.
Et cette étoile?
Est-elle seulement apparence?
Est-elle seulement solitude?



Comment est-ce possible
Nous qui croyons.
Un début apparent, une fin solitaire.
Mais la vie!
Mais la vérité...
Mais la vraie vie?


Une vie musique
qui puise dans ses racines
Une force divine
Qui force au repos
éternel.

mardi 20 mai 2008

8800

C’est le nombre de coups de pédales qu’il me faut faire chaque jour de la semaine pour aller me reposer au bureau et revenir me reposer dans mon modeste appartement de la rue St-Jean.

Depuis environ 1 mois je dois travailler avec des logiciels top-secrets au travail. Des applications qui vont accomplir de nobles tâches : gérer des situations de guerres, mieux régenter les acrobates de la violence et conduire des affrontements oiseux avec des pays qui refusent de partager leur pétrole sacré. Qu’est-ce que je fais ici ? Aucune idée. Mais il faut que je sois ici.

J’ai des amis adeptes de tout-inclus dans l’sud. Il semble que la devise en ces cas-là est « Ce qui s’passe dans l’sud reste dans l’sud. Ok l’gros? ». Dans notre équipe de travail c’est plutôt : « L’information classifiée maintenue par la base militaire ne dois pas être reçue en dehors des infrastructures de Valcartier. CHEF, OUI CHEF! » Alors voila, je me retrouve donc à l’intérieur des bunkers de la base militaire afin d’y exercer mon travail. Et surtout ne pas oublier : mon travail est important pour ma nation! L’air bête du commissaire à la guérite me le rappel à chaque matin. D’ailleurs, on le surnomme monsieur sourire :)

Faisant appel à mon positivisme, il fallait tirer un avantage de cette situation très absurde. Je vais franchir les 27.5 km qui sépare la rue St-Jean de la base militaire à vélo!! Pas de bouchon de circulation. Pas d’histoires insignifiantes sur le FM. Pas de klaxon, ni de frustration. Les moments à mettre du gaz dans mon char sans trop me demander si le 70$ dépensé en vaut vraiment le coup ne me manqueront pas. C’est la fin d’une époque et je l’annonce fièrement en posant le drapeau de la victoire sur mon bazou : À vendre. 934-7300.

6h30, réveil…..6h45 réveil (2e prise)…. 7h me voici en train de pédaler vers Valcartier en empruntant le corridor des chemineaux. A mon sens, cette piste cyclable a été nommée en l’honneur du café-Brandy du même nom. Y pédaler vous procure un high considérable, mais vous assure aussi de réveils plus difficiles!

Entre 7:30 et 7:45 je croise alors mon premier chum de bike. Un motivé que je reconnais par son casque de couleur rouge. Il me fixe d’un regard insistant et lorsqu’enfin, je me m’aperçois que c’est lui, il me signe de la tête. Ce moment est très risqué, car son mouvement de cou lui ramène le casque dans les yeux et il perd vraisemblablement la vision pendant quelque secondes. Il faut rouler bien à droite quand on le croise!

Ensuite, suit le reste de ma gang. Ils sont 3. Le premier porte une barbe blanche de 8 pouces et pédale sans jamais toucher le guidon. Une activité qui l’empêche de me saluer. Ou peut-être qu’il me trouve trop junior avec ma petite barbe dégarnie pour que la fraternité s’installe entre nous. Comme mes amis Français le disent si bien « Je me prends un vent » à chaque fois que je le salue.

Je me console toutefois en saluant la prochaine complice : une femme dans la jeune trentaine qui a suffisamment de beauté pour se faire remarquer. Lorsqu’on fait partie de cette espèce, le port du casque est prohibé. Premièrement, cela pourrait détruire la mise en plie acquise chez le coiffeur et deuxièmement, ce n’est pas à la mode cette année.

Quelques coups de pédale plus loin je croise monsieur sécurité en personne. Déguisé en signaleur routier, il est visible 5 km à l’avance. Son salue ressemble à un signal pour tourner à droite. Je l’imite en signalant à droite moi aussi: un ami de plus!

8:15 j’ai traversé tout Val-Bélair sur mon rutilant Specialized. Le nombre d’arbres au kilomètre carré augmente… la distance qui me sépare de mon travail diminue.

- Bonjour monsieur sourire!

Par chance je ne pense pas tout haut!

mercredi 14 mai 2008

Pourquoi pas!!

L'AVENTURE, les DÉFIS, les EXPÉRIENCES HORS DU COMMUN et surtout le goût de VOIR DU PAYS nous motivent, Pierre et moi, à planifier un voyage de vélo en Asie...très bientôt et pour une durée indéterminée!!!! Pour le moment, Pierre gère très très bien les préparatifs du voyage, car je suis plutôt occupée à dealer avec la réalité du travail et encore de l'étude.

Pierre, avec sa passion, son goût d'apprendre et de découvrir à tout instant des nouvelles choses ne se plaint point de s'informer et d'assouvir sa soif sur l'Asie et le cyclo-tourisme. Que ce soit pour le matériel et l'équipement idéal à utiliser, les différentes propriétés d'un bon vélo, la réparation et du trajet idéal à entreprendre...Pierre se tient à l'affût des informations pertinentes et essentielles.

Je décrirais Pierre comme un gars qui sait pleinement profiter de la vie, très positif, avec un intérêt fortement développé a ne pas se confondre dans le model préconçu de la société d'aujourd'hui, comme moi d’ailleurs. Faire comme tout le monde n'est pas quelque chose que Pierre fait. Écolo, grano et musicien à ses heures, Pierre est avant tout un sportif à la recherche de défis. Les marathons, des longues randonnées de ski de fond et les montés vers des hauts sommets sont les passions première de Pierre. La nature et le plein air sont les deux premiers critères!

Son emploi, pour ceux qui le connaisse, est un seulement un emploi... mais il est maintenant rendu callé dans son domaine d'informatique. Voila d'où provient ce blog!!

Ensemble en vélo, nous allons aller saisir pleinement le sens de profiter de la vie et aller découvrir les merveilles de l'Asie. Le mode de vie nomade va être une expérience unique, enlevante et enrichissante. J'ai hâte d'entamer ce défi et de nous intégrer au mode de vie des Asiatiques qui, dit-t-on, sont très accueillants et aimables!

A suivre nos péripéties, car avec moi en voyagent… ils se passent toujours pleins d'aventures!!!!!!!

Mélanie et Olivier

C’était il y a exactement 1 an. Il y avait des individus de toutes sortes dans la salle…

- Mesdames et messieurs, Veuillez accueillir Mélanie et Olivier !!

… Visionner l’aventure intéresse tout le monde. Vraiment! Nous sommes ici pour célébrer la détermination de ces deux jeunes qui ont décidé, un bon matin, de partir de la Mongolie et de pédaler vers l’horizon. 8000 km plus tard, ils sont devant nous et tentent de nous expliquer ce qui n’est pas explicable : pourquoi pédaler autant?

Première constatation : Ce ne sont pas des robots, mais plutôt des jeunes comme on en voit à tous les jours sur le campus… mais avec un sourire…

- Shut! Ca commence!

En introduction, on nous sert quelques vidéos d’escalades réalisés dans le passé par Olivier et Mélanie. A ce moment, je repense à Terminator : Peut-être font-t-ils des robots qui ressemblent à des humains maintenant? Les parois grimpées étaient juste trop hallucinantes. S’ils ont mis la même énergie pour y aller à l’horizontal plutôt qu’à la verticale, pas étonnant qu’ils soient allé aussi loin!

Voici la Mongoliieee!! Voici la CHHHIiinneee !! Et Maintenant... le TIBET !!! oulala! Et pour vous mesdames, le Népalllll. Et pour vous messieurs, l'INDEEE!!! Le récit est digne d'une fable. L'exploit est olympien. Les images nous font oublier le Seigneur des Anneaux.

Je regarde mon voisin de gauche : Un homme à la peau rouge, qui transporte son embonpoint à l’intérieur de sa chemise. Je me demande ce qui se passe dans sa tête. C’est surement "dans une autre vie peut-être" ou bien "ca coute trop cher" ou alors "je suis beaucoup mieux chez moi". Plus loin, un groupe de sportifs qui semblent commandités par Shell (!?) cherchent à savoir si leur vitesse moyenne sur la route peut accoter la-leur.

Pour la majorité c’était un 10$ bien investi et un bon 2h de divertissement. Pour ma part, c’était une révélation. Je devais l’essayer moi aussi! Le 2h ne m’avais pas suffit. Pourquoi se contenter de si peu dans toute une vie?

En sortant de la salle, nous traversons les fumeurs, leur fix de nicotine entre les doigts.

- Tu crois qu’on pourrait le faire?
- Quoi? Commencer à fumer?
- Ah niaiseux, pédaler aussi longtemps ?
- Noonnnn surement pas !

Mais moi aussi il me faudrait mon fix… et je crois qu'il se trouve en Asie

Le site de Mélanie et Olivier est ici dans les liens ------->

dimanche 11 mai 2008

C'est un départ!!!

Ce soir, je suis accoudé au Vieux St-Pierre à Victo en train de siroté une fameuse Stout quand mon cellulaire se transforme en vibrateur! Je déteste mon téléphone. Non... Je déteste LES téléphoneS. Les 2 années d'essai gratuit, gracieuseté de DMR, ne m'ont pas convaincu que j'étais quelqu'un d'assez important qui se doit d'être branché sur Big Brother en tout temps. De plus, je n’ai jamais senti le besoin en moi de me la jouer avec mon morceau de plastique. Enfin, mon cellulaire sera à donner à l'automne et la suite du blog vous expliquera pourquoi!

Ok, un mal pour un bien dira-t-on. C’était Geneviève au bout du satellite. J’étais heureux de lui parler, car on n’a pas eu trop l’occasion cette semaine. C’est que Madame vient de passer en 2e vitesse : elle a intégré le fabuleux marché du travail! Elle possède maintenant cette chose très abstraite qu’on appel une carrière.

Geneviève est une jeune physiothérapeute issue de l’Université McGill. Un milieu d’apprentissage qui est capable de rendre une gaspésienne urbaine! Je me souviens d’avoir rencontré Geneviève alors qu’elle se lançait pour la première fois vers la jungle de Montréal. Avec un anglais assez approximatif et une gêne assez limitée, elle était full equiped pour se faire une nouvelle vie dans sa nouvelle ville.

Lorsque je disais que Geneviève est passée en 2e vitesse en fait c’est faux. Elle est passée en 5e. Geneviève vit sa vie à 200 km/h. J’aurais peur de faire exploser ce blog en décrivant son horaire de fou avant qu’elle commence à travailler. J’ai déjà vu des gens jongler avec 7 balles. Impressionnant! Geneviève, elle, peut jongler avec le basket, bateau dragon, aviron, vélo, ski, salle d’entrainement, étude, partys, soupers, etc. sans jamais avoir l’air fatiguée! Ouf! Elle vient de rajouter une grosse balle : le travail!

Mais cette jonglerie ne durera pas! En décembre tout sera terminé. Geneviève et moi partons… nous abandonnons tout. Il n’y aura plus d’appartement, plus de voiture, plus de carrière. Nous allons atteindre le fond du baril. (Si ce blog était un film il y aurait du violon qui jouerait ici).

Et oui… nous partons à l’aventure!! yyyiiiiiiiAAAHHHHH! Il y a quelques années, une idée est devenue un rêve et en 2008, ce rêve est devenu un projet ; Nous allons traverser l’Asie en vélo!! Armés de notre motivation de fer, nous allons pédaler à partir de la Thaïlande vers la Chine en expérimentant un mode de vie complètement nomade! Comme ce projet demande beaucoup de préparation, nous sommes déjà en train de tout mettre en place pour qu’en Décembre nous soyons bien assis dans un avion en destination de la Thaïlande avec à bord, 2 vélos près à manger plusieurs milliers de km de routes remplies de péripéties et de folles aventures.

Alors voilà, c’était Geneviève au bout du fil :
- Ca serait cool de faire un blog pour partager notre expérience.
- Hmmm…. Ah ouais? Tu crois?!