mardi 6 janvier 2009

Le Cambodge

Si la pauvreté est spectaculaire en ces lieux, il est tout de même faisable, pour les deux étrangers que nous sommes, de manger, dormir et se déplacer. Nos 3 besoins primaires comblés, il n'y a donc pas de quoi se plaindre! De plus, nous sommes en santé presque parfaite et ce, depuis le début du voyage! Le vélo semble nous purifier de tous les bactéries que nous absorbons avec la nourriture de bord de route.

Le Cambodge est un pays de contrastes. Nous sommes habitués, malheureusement, aux endroits où la richesse et la pauvreté extrême se côtoient. Ici, c'est différent. Nous sommes surtout surpris de voir se mélanger le rouge vif de la terre avec le vert fluo de la végétation, entre le sourire des enfants et la poussière qui leur recouvre le visage, entre la culture Khmer et celle des étrangers qui sont venus coloniser et détruire une partie de leur pays. Par exemple, c'est grâce aux Français qui ont fait du Cambodge un pays indépendant et misérable, que nous mangeons, chaque matin, notre baguette de pain et notre café espresso noir. Merci!

Lors de notre arrivée au Cambodge, nous en connaissions très peu sur le pays, sinon que sa triste histoire. En une journée, nous avons tenté de réapprendre à parler (Khmer), manger (peu diversifié), dormir (camping interdit, sinon 10 ans de prison!) et rouler (tôt la matin et à droite de la route). Nous avons maintenant un langage très pourri qui mélange Anglais, Français, Thaï et Khmer (Espagnol pour Geneviève). Si notre façon de nous exprimer fait souvent peu de sens, nous arrivons bien à nous faire comprendre dans toutes les situations!

Koh Kong, première ville poussiéreuse du Cambodge. Lorsque le vent se lève, le sable des rues tourbillonne et nous brouille la vision. Cela me fait penser à une des scènes de Fear and Loathing in Las Vegas. Nos passons l'après-midi sur le balcon d'un magasin tenu par une jeune famille. A la manière des locaux, le temps n'existe plus. Nous relaxons et profitons d'une petite conversation avec un jeune Cambodgien pour apprendre l'essentiel du sa culture.

A la noirceur, tout devient fantôme. Aucun lampadaire dans cette ville, nous entendons les motos circuler sans phares, mais nous apercevons presque rien autour. La nuit n'a rien de rassurante. Cependant, nous sommes désireux d'en apprendre sur ce pays mystérieux. Nous acceptons donc une invitation de Tipy, une petite femme extravertie, qui nous offre, thés, cafés et bières. A chaque éclat de rires, une amitié se construit entre nous. Nous lui proposons de se rassembler pour le déjeuner, avant de lui faire nos adieux...

... Nous traversons le plus grand parc national du Cambodge où personne n'est autorisé à vivre. La route est longue, difficile, mais tellement généreuse en paysages qu'elle nous fait même oublier notre faim! Vers midi, après 5 heures à pédaler, nous arrêtons une première fois pour avaler 2 ananas entiers et une dizaine de bananes. Les enfant autour sont stupéfaits! A bien y penser, nous venions probablement de manger l'équivalent de leur nourriture hebdomadaire! C'est lorsque nous pratiquons nos premiers discours Khmer que de gros nuages noirs s'avancent et nous crachent un déluge d'enfer! Un déluge qui dure 4 heures et nous force à dormir là, au milieu de la route, à l'intérieur du kiosque de bananes. Nous passons donc l'après-midi et la soirée avec les habitants des 4 huttes de la région. J'en profite pour faire sonner ma nouvelle petite guitare (guitalélé) acquise à Bangkok d'un routard Français de bonne fortune! Il n'en fallait pas plus pour que la fête commence! Geneviève m'accompagnent à la voie, les enfants courent et dansent autour. Après quelques essaies, nous confirmons que Sublime et Jean Leloup ont un bon potentiel pour percer au Cambodge!

Les prochains jours nous dirigeront vers sihanoukville, ont nous comptons passer le nouvel an!

5 commentaires:

  1. Hé ho ...... ca prend des photos....on veut des photos.....On veut voir la terre rouge et la végétation fluo et le sourire des enfants qui dansent ....a défaut d'entendre la guitalélé et ge chanter. Vos caméras sont où ???? égarées avec le reste .... vendues pour voyager plus léger et financer votre vollet internet ???? Vos caméras ce sont un peu nos yeux qui voyagent avec vous ..... gardez les sur le dessus de votre sac et prenez en grans soins ....A moins que ..... NON .... Pierre s'est mis au dessin ....CA PIERRE ON EST VRAIMENT PAS CERTAIN .....Et Souviens toi dans un message antérieur... UNE IMAGE VAUT MILLE MOTS ,( et me pense qu'un dessin c'est rien que 120 )
    Bref il nous faut des photos ....
    Pop
    Portez vous bien :D

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  2. Content de voir que la Guitalélé fait toujours sont oeuvre !!
    Nous avons arrachés un paquet de sourires déjà au cambodge avec cette petite guitare et je suis content de voir qu'elle y retourne.
    Je pense qu'il va être temps de la nationaliser Khmer.Elle était au Mali l'année dernière mais elle se sent bien en Asie, (enfin c'est ce qu'elle m'a dit avant que vous la récupériée). Pierre je te laisse joindre l'ambassade...
    Bon vent à tous les deux. Ici en France nous sommes recouvert de neige. Vive le ski...

    Seb.

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  3. Hey Seb!!!!

    Nous avons perdu votre addresse!! On aurait voulu vous ecrire plutot mais bon... Donne-moi ladresse de ton blog aussi!!!

    Encore merci pour la guitare!!

    A bientot jespere!!

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  4. Pop... on est tombe sur un ordi de merde... voici des photos!!


    effectivement que ma camera ne onctionne plus...elle est coller comma avant mon depart.. on a quand meme celle de GE heureusemen

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  5. À cette étape de votre périple, je me dois bien un commentaire (sinon je risque de me faire chicaner par Ge à son retour)...Alors, je me demandais si Ge avait réussi à se dénicher une petite dame pouvant lui faire une beauté des poils ou si elle se laisse tout simplement aller comme au Québec...hihihihi ! Sans rancune Ge, c'est pour vous faire rigoler un peu...la réponse m'intéresse quand même !!! Ari xxx

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