samedi 24 janvier 2009

La quête du VRAI Cambodge

Depuis nos début sur cette terre rouge, nous avons eu peu d'occasion de vivre parmi les locaux. En raison du nombre de km parcourus et des hôtels disponibles sur la route, nous avons été tenus à l'écart de la vraie vie Khmer. Jusqu'à maintenant, nous avons opté pour la facilité, nous avons agit en vrais touristes! Mais notre envie de vivre pleinement le Cambodge demeure.

Nous voici donc assis au rez-de-chaussé d'une petite maison placée au milieu des champs de sel de Kampot. Nous sommes chez cette famille qui nous a chaudement invité à partager souper et déjeuner. Tous les types de poissons sont servis. Frits dans une quantité astronomique d'huile, on les mange entiers, de la tête à la queue, de la même manière qu'on mange une sardine. Geneviève pratique ses talents d'actrice en exprimant sa satisfaction. Nina, l'adolescente de la famille est aux anges. Elle vient de trouver deux invités canadiens pour la fête dansante qu'elle organise au village dans 5 jours. En révisant nos pas de danse Khmer, nous convenons qu'il vaudrait mieux poursuivre notre route. Malheureusement, la validité de nos visas nous presse un peu vers le Nord.

Quelques 150 km plus loin, nous arrêtons, épuisés par le vent qui nous retient toujours autour de 15 km/h. Au millieu de nul part, nous en profitons pour faire le plein de calories. Nous avalons tout ce que nous pouvons trouver. En général, nous carburons aux biscuits sodas devenus de la poudre dans le transport! Lors de ces arrêts, loin des sites touristiques que des choses merveilleuses se produisent. Dictionnaire à la main, nous arrivons à nous faire des amis. De fils en aiguilles, nous acceptons une invitation d'une jeune fille pour passer la nuit chez elle. La journée est jeune pour arrêter, mais nous flairons l'aventure! D'autant plus que sa hutte se situe dans un village qu'on atteint avec un sentier étroit qui traverse les rizières. Un endroit ultra sympathique malgré la pauvreté extrêmement qui l'entoure.

Pendant l'après-midi, Geneviève part au marché avec la jeune fille afin de préparer un souper du tonnerre! Avec si peu d'ingrédients, d'outils et de moyens, Geneviève et Nynnas nous cuisine omelettes, poulet au gingembre et souper au poissons. Le tout accompagné de riz bien sûr! Les deux cyclistes obsédés par la bouffe sont rassasiés pour une des rares fois de leur voyage!

Pendant ce temps, je me dirige seul au bout du village pour y donner un cours d'anglais à des jeunes de 6 à 14 ans. Le professeur, âgé de 20 ans, offre gratuitement ces cours, 2 heures par jour, aux enfants trop pauvres pour payer l'école publique (20$/année). Plein de bonne volonté, le professeur utilise l'ancienne méthode d'enseignement; les écoliers répètent et répètent ce que le professeur dit à l'avant. Le problème ici c'est que le professeur à appris à prononcer l'anglais dans un dictionnaire. N'ayant jamais vraiment entendu parler anglais, l'interprétation de la langue lui est bien subjective. Je vous laisse imaginer à quoi cela ressemble!

Et nous terminons la journée tous ensemble autour de ma guitalele. La musique me place dans un état de bien-être intense, surtout lorsqu'elle est partagée avec ces gens qui reçoivent si peu de la vie.

1 commentaire:

  1. Bizarre cette atraction pour l'anglais.... j'arrive à comprendre que pour eux c'est important , mais ils semblent y mettre beaucoup d'effort et concètrètement les résultats semblent minces .
    Dit à Genevieve de nous envoyer la recette de poisson fourré....on vous réserve un paté chinois pour votre retour ....à moins qu'en Chine
    ..... ?????
    Amusez-vous
    POP

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