jeudi 23 octobre 2008

Pénalité pour décrochage

Le matin s’amorça comme la plupart des samedis : le réveille sonna trop tôt et, pour un instant, me donna le feeling que je vie une vie de chien. Un goût amer dans la bouche. Pas que je déteste les matins, c’est que ma cafetière fonctionnait mal. Pourquoi se lever aussi tôt un week-end? Même les clochards ne le faisaient pas…

C’est que Geneviève et moi avions entrepris de réaliser 3 missions durant le week-end :
1. Marcher du Massif jusqu’au mont Sainte-Anne.
2. Le faire avec le plus petit budget possible.
3. Profiter du soleil et de la lune au maximum.

Nous voilà donc tous les 2 plantés au bord de l'autoroute, à quelques mètres du fleuve St-Laurent, le pouce bien droit en l’air. Le soleil qui se lève derrière l’ile d’Orléans parlait anglais : ‘’What a glorious morning! ‘’ Si bien qu’à chaque véhicule qui passait, je ne savais trop si je voulais qu’il s’arrête ou si je voulais rester là, au soleil, avec Geneviève.

C’est quand on ne cherche pas qu’on trouve le plus… 2 bagnoles s’arrêtèrent en même temps!! Je préférais la fille dans la rouge tandis que Geneviève préférais le gars dans la bleue.
- M’en va à Baie-Comeau!!
Nous avions un gagnant! Le type bien sympathique venait à Québec pour un week-end de chasse pour le moins particulière. Le chauffeur nous expliqua qu'il s’agit de se lever tôt le matin, de se cacher dans le bois et de caler un 60oz de téquila avant que le soleil se lève. Ensuite, on retourne se coucher… drôle de sport! Remarquez que ça donne plus de temps pour se remettre avant que le « lendemain » de brosse ne vienne.

Donc, je disais, le type nous emmena en direction du massif. Même s’il n’avait rien d’un connaisseur de la randonnée, il fît tout de même une vérification de l’essentiel de nos bagages:
-Avez-vous de quoi fumer pi boire?
Comme un père pour ses enfants!

Le sentier commence dans un centre de ski de fond. Pas de carte, seul dans le bois, il y avait peu de chance que nous soyons dans la bonne direction. Mais, qu’est-ce que ca changeait au fond? Nous avions sur le dos nourriture et abris pour vivre facilement 3 jours. « … for if he has lived sincerely, it must have been in a distant land » - Thoreau. Voyant notre direction plutôt douteuse sur un cap rocheux qui faisait face au fleuve, je me rends à l’évidence : Nous étions vraisemblablement dans la mauvaise direction.
- Il faudra rationner la bouffe, Geneviève, on n’est pas sorti d’ici!
- Bonne nouvelle!

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