vendredi 14 janvier 2011

Retour à la Vie

Montréal, le 5 janvier 2011. Il était 6h30am alors que nous attendions l’appel pour l’embarquement du vol  4349 à direction de Chicago. Une autre page de notre histoire venait de tourner. Excités, oui, mais surtout épuisés. Épuisés de n’avoir dormi que trois heures la nuit précédente. Épuisés par le dernier mois que nous avons vécu au Québec.  Depuis plus de 6 semaines, nous avions accéléré nos vies pour tout organiser avant le départ. Un sprint d’enfer pour accomplir un nombre incroyable de tâches et activités. 

Nous avons tout d’abord organisé ce qu’on pourrait appeler « un déménagement ». Normalement, un déménagement déroule entre le départ d’un domicile et l’arrivée dans une autre résidence. Lorsque cette autre résidence porte sur deux roues et quelle avance à l’énergie humaine, les choses se compliquent. Il s’agissait alors d’entreposer quelques boîtes chez nos parents et de se débarrasser du reste par tous les moyens possibles. A chaque fois le même constat : nous accumulons beaucoup trop de matériel inutile. Pourquoi tous ces placards remplis de vieilleries qui n’ont pas été utilisé depuis que Jean Charest est au pouvoir? Nous avons rectifié la situation (pas celle de Charest, mais celle des vieilleries) et nous possédons maintenant que le strict minimum. C’était d’ailleurs étonnant de constater que ce strict minimum diminuait à chaque année. On s’habitue à vivre avec peu et on y prend plaisir.

Partir sans billet de retour impliquait nécessairement une montagne énorme de paperasses et de visites chez les fonctionnaires. Impôts, changements d’adresse, assurances, visa, passeport, la liste s’étire au point de décourager les plus motivés. On ne compte plus le nombre de formulaires, déclarations, procurations que nous avons remplis. Pour ma part, ce n’était pas encore suffisant. J’étais désormais un adepte des bureaux gouvernementaux et des consulats aux formulaires A38 en trois copies. Il me fallait revoir mes amis les fonctionnaires une dernière fois. Juste une dernière fois. J’ai alors eu l’idée géniale de perdre mon passeport et mon visa pour l’Australie quelques jours avant le départ.  J’étais reparti pour une nouvelle cavalcade chez mes potes!

De son côté, Geneviève, fidèle à elle-même avait pris soin de tenir un agenda aussi rempli que Barack Obama. Elle compléta un cours de perfectionnement en physiothérapie qui lui demanda un nombre considérable d’heures d’étude. Il faut vraiment aimer son travail pour s’investir autant dans sa carrière.  Sa dévotion pour la physiothérapie est d’ailleurs une des raisons pour laquelle nous nous dirigeons vers l’Australie. C’est que les Australiens sont les auteurs de la majorité des techniques d’aujourd’hui. On est toujours en attente de la technique Dupont…

Entre deux séances d’étude, de spinning et de hot yoga, Geneviève organisa même un enterrement de vie de jeune fille à une bonne amie, Marie-Pierre. Les activités de cet événement demeurent du domaine du top-secret, mais il semblerait qu’en un week end, un nombre record de folies ont été perpétrés. Marie et Frank, si nous partons loin avec le regret de ne pas revenir avant longtemps, c’est un peu à cause de vous! On espère tout de même participer virtuellement à votre mariage. 

Nous avons aussi organisé quelque dizaines de soirées et festivités pour saluer nos amis et nos familles qui nous manqueront beaucoup lorsque nous serons sur la route. La vie est ainsi faite, on se laisse pour mieux se retrouver. A chaque fois, les retrouvailles et les au revoir sont de moments magnifiques qui nous donne l’énergie de pousser un peu plus loin nos aventures. Je n’oublierai jamais la soirée extraordinaire que nous avons passée dans un chalet de la vallée du bras du Nord. Wow! Quelle soirée endiablée! Merci à tous pour votre présence et votre chaleur. Une mention toute spéciale à Alex, Cheeze et Éric pour nous avoir fait autant rire! Merci à Larry, ex coloc et nouvel ami, d’avoir été l’étincelle de l’ambiance. Merci à Anne-Marie pour le massage incroyable et la vidéo souvenir qui nous donne les larmes aux yeux.  

Merci aussi à mes parents et à mon frère sans qui, nous ne serions jamais arrivés à temps pour prendre notre envol avec les vélos dans les boîtes. Merci à la famille de Geneviève pour la réception en Gaspésie. Merci à Ge et Jay de nous avoir accueillis alors que nous étions déjà sans abris. Merci à Annie de bien vouloir venir nous visiter lorsqu’elle sera maman. Merci à tous nos amis d’être là et de nous supporter. Vous serez notre source de motivation pendant les moments les plus durs. 

Il était maintenant temps de partir. Fatigués, mais heureux…

Video à ne pas manquer:!  
http://www.youtube.com/watch?v=AQagmqnSfZw


1 commentaire: