lundi 7 juillet 2008

Yay!

2000 km dans les pédales…. Ca y est, c’est fait! Aujourd’hui, je comprends mieux le potentiel du vélo. Avant de me lancer moi-même sur la route, j’avais du mal à imaginer comment il est possible de sillonner des milliers de km sans brûler d’hydrocarbure. Maintenant je le sais… je sais que la motivation est le gaz qui peut nous propulser sur de nouveaux chemins pendant toute une vie.

C’est bizarre quand même. Lorsque je franchissais la 2000e borne, je me retrouvais à 50 mètres de l’endroit où j’avais franchi mon premier millier de km. Comme un jeu de Monopoly, j’étais de retour à la case départ. J’ai même l’impression de passer GO à chaque fois que je reçois mon chèque de paye et de faire un peu de prison le jour au travail! Cela me fit réfléchir. Est-ce que cette vie articulée autour d’une carrière n’est pas aussi absurde qu’une partie de Monopoly? Avez-vous déjà remarqué que dans ce jeu, on paye 50$ lorsqu’on prend le train, mais on ne va jamais nulle part? On tourne… jusqu’à ce que la partie soit finie.

Combien de gens vivent et meurent sans jamais sortir de la spirale, parce qu’ils espèrent, un jour, acheter leur maison sur Boardwalk? Le jeu de la société moderne tourne. Peu de gens cherche la sortie. Dans un esprit de conservatisme et de sécurité, on se laisse guider… le voyage est smooth. «On s’engage comme bétail, pas de malheur, pas de bonheur » -R. Desjardins.

M’enfin, me voilà sur cette piste cyclable. Beaucoup d’heures d’effort sous la pluie avec le vent dans le nez, une fatigue grandissante, 5 chutes, 3 crevaisons, des douches polluées au dégraisseur à moteur, des Pontiacs avec leur collant « Liberté » qui me frisent les oreilles, des jeunes insouciants qui s’amusent à me pointer avec leur fusil d’apprenti guerrier : C’était le prix à payer pour échanger sa voiture contre un vélo. En retour, on obtient des soleils généreux, des paysages jamais photographiés, le silence de la campagne, une condition physique à tout casser, une indépendance totale, un compte de banque accessoire. Certes, ce style de vie me convient, mais l’ultime jouissance c’est de se sentir invincible. "I read somewhere... how important it is in life not necessarily to be strong... but to feel strong." –Chris McCandless. Si on accepte cette idée, les obstacles franchis sont des médailles et les épreuves deviennent des opportunités de grandir.

4 commentaires:

  1. Omg Pierre!

    Toujours aussi spirituel.

    Tu mets le doigts sur plusieurs points intéressants! D'abord, il faut savoir que sortir de la "spirale" est chose très ardue et il faut compter avec la peur...peur d'échouer, peur de l'inconnu, etc.

    Les gens préfère ne pas se mouiller et parler avec des "si".

    "Si jamais je gagne 1 million"

    "Si jamais j'ai le temps"

    En enfourchant ton vélo, t'as laissé tomber les "si" et t'as grimpé dans un autre voyage.

    En ce qui concerne ta référence à Into the Wild :p Fallait p-e mentionner que Chris Mccandless est le perso principal du film...

    Mais c'est p-e pas de se sentir fort l'important...c'est p-e de savoir qu'on est sur la bonne voie et qu'on sort du moule à notre manière.

    Jte suggère un autre de mes textes:

    Douce et matinale Ste-Catherine toujours disponible sur mon blog. C'est une caricature de ton "Monopoly"! A+

    PRIMUS> TOUT! <3

    IronDan

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  2. Très bonne comparaison avec le Monopoly mon Pete.

    Je pense que ceux qui désirent se sortir de la "spirale" peuvent le faire à tout moment. Il s'agit simplement de vaincre sa plus grande peur : la peur d'apprendre à se connaître, de se dévoiler à soi-même, lever le voile et voir qui ont est vraiment.

    Une fois cette peur passée, je crois qu'il n'y a plus de limites.

    Et en passant, l'office de la langue française vient d'appeler. On dit "Promename" et non pas "Boardwalk" ! ;-)

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  3. "promenade"

    même L'OLF fait des fautes! Ah ben!

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  4. "promenade"

    même L'OLF fait des fautes! Ah ben!

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